Falling too fast to prepare for this

5 novembre 2019

Falling too fast to prepare for this

Je m'étais assurée de laisser les lieux tels que je les avais trouvé. J'aimais l'idée que ce lieu reste inchangé à jamais. Ce lieu était un sanctuaire dont les deux âmes abandonnées ici devaient être les gardiens, et cela me plaisait ainsi. J'ai repris la route dès que le soleil s'est levé. Dans la nuit, j'avais décidé d'un objectif : Je voulais retrouver la seule personne que je connaissais hors de la Rhéa : le père de Naï.

Je me souvenais vaguement de nos discussions : Il habitait avec sa petite sœur dans une grande maison de vacance aux murs oranges, proche du lac. Alors j'avais décidé de longer le lac à la recherche de toutes les maisons qui semblaient vaguement orange. Les murs de la première que je trouvais étaient en bois peint en orange. La peinture était par endroit abîmée. Je toquais, mais personne ne répondi. Par soucis de m'assurer qu'il n'était pas sorti, ou parti, j'en fis le tour et observait étonnée l'arrière de la bâtisse dont un incendie avait abattu les murs à la manière d'une maison de poupée. Les meubles y étaient encore, attendant qu'on leur trouve un nouvel usage. Je repris la route, sûre que personne ne vivait là.

Le deuxième bâtiment correspondant, je le trouvais à deux heures de marche du premier. Plus qu'orange, il était d'un ocre passé, mais il était à présent treize heure et de la lumière y brillait : Le lieu était habité !

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Je toquais à la porte, incertaine, cachant un couteau de cuisine émoussé dans mon dos (On n'était jamais trop prudente). Une tignasse rousse armée d'une lame semblable à la mienne en sortie et s'arrêta sec dans son mouvement. Il avait grandit, lui aussi.

-Quentyn... Je...

Sans une parole, il m'enlaça tendrement.

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Je me mis à pleurer. J'avais réussi à le retrouver. J'espérais qu'il accepterait que je reste vivre ici, avec sa sœur et lui, mais mon idée me sembla d'un coup stupide : Comment allai-je lui raconter la mort de la fille dont il n'avait pas connaissance sans qu'il ne me jettes dehors ? Je secouais la tête en le repoussant.

-Je.. Je ne sais pas, j'aurais pas du venir.

Je croisais son regard étonné une dernière fois.

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-Adieu Quentyn.

Je me détournais et partis en courant, dans l'idée de me cacher dans les montagnes les plus proche.

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Je pleurais de tout mon corps. Je n'avais nul part où aller. J'étais incapable de confronter Quentyn, et surtout, ce qu'il y avait eut entre nous était juste un mouvement désespéré d'adolescent.es esseulé.es, non ?

Je n'avais pas la force de marcher jusque l'hôtel à nouveau, et surtout, mon estomac me brûlait : je n'avais rien mangé depuis deux jours entiers. J'étais stupide. J'allais mourir c'était sûr.

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En levant la tête, dans la lumière de la lune, je vis un vieux bâtiment en bois. Une grange probablement. Je mourrais peut être un jour, mais pour cette nuit, j'avais un toit !

Le sommeil étant aux abonnés absents, je m'assis devant ma nouvelle habitation, et j'observai la lune, profitant du vent frais du soir sur mon visage. J'avais un peu froid, mais au moins, c'était une sensation entière que je découvrais ce soir là.

Petite photo toute mimi d'Enola avec son Violoncelle! Okey, il est supposé être resté à la Rhéa, mais still...