Comment te dire adieu?
Roxanne avait vécu deux semaines compliquées. Elle avait d'abord été forcée à rester par l'équipe médicale afin que celleux-ci soient certain-es qu'elle arrêterait toutes formes de drogues. D'abord à contre cœur, elle avait accepté. Au bout d'une semaine, elle avait commencé à moins sentir les effets du manque. L'équipe médicale prenait grand soin d'elle, iels étaient toujours compréhensifs. Les bleus de sont corps s'étaient atténué, voir avait disparus. Elle avait assuré aux médecins et infirmier-es qu'Esteban n'y était pour rien, mais celui-ci était toujours interdit de visite.
Après que l'infirmer soit sorti de sa chambre, Roxanne prit Irene dans ses bras et la serra contre elle. Le bébé, de ses petites mains, vint agripper le tee-shirt de sa mère.
Roxanne appréciait la présence de ce petit corps contre elle. Elle adorait son nouveau rôle de mère. Elle ne s'était pas attendue à ressentir autant d'amour pour ce si petit être. Irene était si belle, avec ses joues rondes, ses minuscules doigts, ses petits pieds. Mais ce jour là, l’apaisement dans lequel évoluait Roxanne fut troublée par l'entrée en trombe d'Esteban.
-Dépêche-toi, on se casse !
-Quoi ? Esteban ? Qu'est-ce que tu fous !
-Viens, je te dis !
Il lui attrapa le bras qui ne portait pas l'enfant pour la tirer vers l'extérieur.
-Écoute Roxanne, j'ai pas le droit d'être ici ! Si on est une famille, on doit être ensemble. Alors on se casse. Maintenant !
Roxanne parvint à extraire son bras de l'emprise de son petit-ami. Calmement, elle alla poser Irene dans son berceau. Esteban fixait l'enfant, la découvrant pour la toute première fois.
-Je ne peux pas partir.
-Bien sûr que si !
-Non... Esteban, écoute ! J'ai besoins de guérir, et après je sortirais, et on retrouvera notre vie.
-Tu rigoles ? Te soigner de quoi ? Et Irene alors ?
-Je ne veux plus prendre de trucs ! Et Irene est bien ici. Elle est en sécurité.
-En sécurité ? Tu as peur de qui ? De moi ?
Roxanne pensa à tous les « collègues » qu'avaient Esteban. Tou-te-s ces abrutis de sous-fifres... Iels n'hésiteraient pas à s'en prendre à leur fille pour obtenir ce qu'iels veulent. Mais Roxanne se garda de formuler sa pensée. Elle se contenta de fixer d'un regard assassin le père de son enfant. Celui-ci poussa un soupir théâtral.
-Le braquage est demain soir. On va pénétrer la banque nationale. Après on quitte le pays. Irene et toi, vous venez avec moi.
Le cœur de Roxanne se serra. Elle n'avait pas anticipé ce départ précipité. Elle retenait ses larmes.
-Non. Je reste.
-Non, tu viens !
Il se rua sur l'armoire de la jeune femme et fourra ses affaires dans un sac. Roxanne le regarda faire.
-Je veux pas que Irene ait à vivre cette vie. Elle n'a pas besoins de fuir. Ne lui fais pas ça, s'il te plaît....
-Tu rigoles Rox ? Qu'est-ce que tu me fais ? Toi et moi, ensemble, dans tous les coups, de toutes les manières, ENSEMBLE ! T'as oublié ?
-J'ai grandit.
Elle se retourna pour rejoindre sa table de nuit où elle appuya sur le bouton d'appel.
-ROXANNE ! Putain, tu fous quoi ? C'est quoi ton problème ?
Aussitôt, un infirmier entra dans la chambre. Il ne fut pas long à comprendre la situation et appela du renfort.
-Je pars pas, Esteban. Je reste. Et Irene reste.
Deux hommes tenaient fermement Esteban, le menant vers la sortie.
-Je suis désolée, Esteban... Excuse moi... Je peux pas lui faire ça... Je peux pas.
Une fois que Esteban fut jeté hors de l'hôpital, on assura à Roxanne que sa chambre était sous surveillance, qu'il lui serait impossible de revenir. La jeune femme tenta de se reposer, mais sa tête cogitait sans cesse. Elle observait sa fille, qui dormait, avec le cœur déchiré. Elle n'en dormit pas de la nuit. De sa fenêtre, elle observait le grand bâtiment qui accueillait la banque nationale.
Le hasard l'avait placé sous ses yeux. Demain soir, elle serait aux premières loges lorsque l'action qu'entreprendra Esteban ferait de lui le criminelle le plus recherché de ce pays. Elle soupira. Elle n'avait qu'une solution pour s'assurer que sa fille grandirait normalement, mais elle ne pourrait jamais se le pardonner. Irene, depuis son berceau, faisait des petits bruits dans son sommeil. Roxanne ferma les yeux, en dépit.
Cette nuit là, elle prit la décision de dénoncer Esteban à la police. Elle attendit cependant que le jour soit levé. Lorsqu'elle fut mise en contact avec les forces de l'ordre, elle garda l'anonymat.
Si elle le décidait, elle pourrait voir son petit-ami se faire arrêté le soir même. Cependant, épuisée, elle décida de se coucher en fin d'après midi, et ne fut pas réveillée au moment du braquage. C'est le soif qui la réveilla, quelques heures après.
Encore endormie, elle se leva et enfila une veste, puis se dirigea vers la salle de bain attenante à sa chambre. Alors qu'elle poussa la porte, elle entendit un bruit de pas derrière elle. Surprise, elle n'eut pas le temps de se retourner que quelque chose frappa violemment l'arrière de sa tête. Elle ne vit plus que du noir.
***
Il faisait jour lorsqu'elle ouvrit les yeux. Elle avait encore terriblement mal à la tête. Elle se remémora s'être réveillée dans la nuit. Une infirmière se pencha à son chevet, lui proposant un verre d'eau, que Roxanne déclina. La femme en blouse légèrement rosée parlait tout bas, ce dont Roxanne lui fut instantanément reconnaissante.
-Bonjour Roxanne. Comment vous sentez vous ? Vous vous rappelez de ce qu'il s'est passé ?
Roxanne se souvint alors. Oui, c'est vrai, elle avait été frappée. Elle se souvenait de cela.
Et puis son cerveau retrouva soudainement un fonctionnement normal et la jeune femme se redressa vers l'infirmière pour apercevoir sa fille.
-Irene...
Des larmes coulèrent sur ses joues rouges de rage. L'infirmière tenta en vain de la calmer, lui disant qu'une plainte avait été faite, mais Roxanne ne l'écoutait déjà plus. Esteban avait réussit à échapper à la police, lui avait prit son enfant, et il fuyait à présent vers un pays choisi aléatoirement avec la petite fille. Soit.
Roxanne décida en cet instant qu'elle trouverait son enfant, et qu'elle tuerait Esteban.
Après 5 jours de retard, me voici enfin!!
Donc, on conclu la 7e génération ainsi, c'est pas gai.
On fait donc un gros bisous à Roxanne et Chalotte chéries!
(Kalou, je suis désolée pour Esteban, mais je t'assure que pour moi il fait ce qu'il fait avec l'intention simple et unique de pouvoir vivre avec sa fille)
Je vous retrouve donc pour voir grandir la 8e génération dans deux semaines!!
Je suis donc bien installée en angleterre, maintenant! Il fait plutôt pas mauvais ici (un peu comme il faisait en france, en fait), et c'est vraiment un coin très chouette :) Si je vous racontes que je suis là, c'est qu'il est possible que j'ai à nouveau quelques retards dans les prochains mois.... Je vous tiendrais au courant!!
Allez, zoubi!!!