Comme ils sont beaux les rêves d'hier
Comme ils sont beaux les rêves d'hier
Jour 15 : Vendredi
Il y avait du bruit, dehors, ce matin. J'ai été voir : Une dame courait. Elle tentait probablement d'échapper aux forces de l'ordre. Qui sait ? Elle avait un sac plein de provisions avec elle. La famine touchait probablement beaucoup de foyer, être enfermés n'aidait pas.
D'un point de vue pratique, c'était pour moi l'occasion idéale de m'échapper de mon domicile pour trouver des vivres : les militaires étaient occupé.e.s. Et puis en même temps, j'avais pitié pour cette pauvre femme qui allait être punie alors qu'elle tentait juste de survivre, comme nous tous. J'ai peut être choisi la simplicité, mais je n'ai rien fait. Je suis restée enfermée toute la journée, comme tous les jours.
Solène parle à présent. En fait, elle ne s'arrête plus. Elle est adorable, je l'aime tellement fort ! Pixie, elle, se sent seule. On en a longuement discuté, au repas. Elle s'ennuie dans cette grande maison. J'aimerais pouvoir lui dire que ça va aller, mais je n'en sais plus rien. Je voudrais qu'elle rencontre des enfants de son âge. C'est comme si elle avait toujours vécu enfermée. Elle n'a pas de souvenirs de comment c'était avant. C'est horrible à dire, mais je me demande si ce n'est peut être pas mieux ainsi.
"La place du vide", AaRON, Zazie :)
Il y a trois rêves que je visite
Ta peau, tes mots et puis le risque
Qu'un jour nos corps en manque d'alcool viennent
Se déposer sur le sol
Comme ils sont beaux les rêves d'hier
Oubliés là dans la poussière
Sous un prétexte du temps qui passe
On laisse le vent prendre leur place
[...]
J'ai peur des ciels sans horizons
Que mes bras deviennent ta prison
J'ai peur que sur le cri des autres
On écorne un peu trop le notre
L'acide peut prendre l'espace du miel
Et le monde change en rêve cruel
N'oublie jamais les premières ailes
Souviens-toi du goût de sa peau