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Le Legacy d'Olivia
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28 janvier 2019

Les Marguerites

Il y eut plusieurs dizaines de sujets tests. Uniquement des volontaires. Tout l’intérêt du vaccin était de les immuniser définitivement. Mais lorsqu'iels furent mis en contact avec le virus, il n'y en eut pas un.e qui ne tomba pas malade. Tous contractèrent l'infection. Nous étions défaits. Non seulement notre vaccin était un échec, mais en plus nous menions à une mort certaine une cinquantaine de personnes. Nous restions auprès d'elleux durant les vingt-quatre heures qui suivirent, tentant de les aider à surmonter les vomissements, douleurs et tremblements dus à la maladie.

Au bout des vingt-quatre heures, trente et un d'entre elleux vivaient toujours. Nous osions enfin y croire. Peut-être avions nous au moins un moyen de sauver un minimum de gens ? De les rendre plus fort. Quand quarante-huit heures furent passées, il n'en restait que vingt-huit vivants, mais iels étaient déjà tou.te.s remis.es sur pied.

 

Le vaccin n'immunisait pas. Il aidait à être plus fort, même si tout le monde n'y était pas sensible. Nous démarrions aussitôt une campagne de vaccination dans tout le pays. Ma famille en bénéficia dans les premiers.

 

Les quatres plus grands partagaient la même chambre. Lana et Neal à gauche, Morgane et Nolan à droite.

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Tous les soirs, c'était la guerre pour faire taire et endormir nos marmots. Iels s'entendaient tous à merveille, aussi, on les envoyait souvent jouer ensemble dans le jardin, afin d'avoir un break.

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Tami avait prit l'habitude de sortir les 4 aîné.es pendant que je gardais Enola. La cadette était très calme. Elle pouvait passer des heures à ses jeux, et je les passais volontier avec elle, à jouer avec elle ou à lire mes revues médicales en la laissant s'amuser seule.

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Et puis, alors que Tami revenait du parc avec les quatre plus grand, Nolan a fait une crise d’épilepsie. Cela pouvait ne rien vouloir dire, mais je l'ai mis à l'écart, seul avec moi dans une chambre non-utilisée de la Rhéa. 

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Sa crise se calmait, mais sa fièvre était montée, dangereusement, et mon fils toussait à s'en décrocher les poumons. Il me semblait à présent évident que l'inévitable nous touchait à nouveau. C'était précisément les symptômes de Morwick. Dans moins de vingt-quatre heures, mon fils serait décédé, et en attendant, ce serait une longue agonie. Je fis l'aller-retour à la salle de bain aussi vite que possible et en revint avec des somnifères que je fis prendre à Nolan, accompagné de divers anti-douleurs. Bien sûr, ce cocktail n'avait rien de conseillé, mais ce ne serait pas lui qui tuerait Nolan. Il l'aiderait sûrement, au moins. 

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A travers mes larmes, j'envisageais mes options : Je pouvais ne rien faire, attendre que mon fils meurt naturellement, rester avec lui, m'assurer qu'il dorme tout du long. Je pouvais aussi abréger ses souffrances. Je n'en avais pas l'autorité, mais étais-je capable de le laisser souffrir ? Je pouvais appeler l'hôpital. Leur demander là-bas de tuer mon fils, et risquer sur le trajet de contaminer autant de monde qui entrerait en contact avec lui... Ou bien je pouvais l'emmener moi même à l'hôpital, être la seule personne à le savoir là bas, et, dans mon laboratoire, faire mes tests les plus avancés sur lui ! Peut-être pouvais-je encore le sauver ! J'attrapais son petit corps endormie, qui m'évoquait le peu de souvenirs que j'avais de ma sœur, de ma mère, et je rejoins mon véhicule. Sur le chemin, Tamora nous vit et fit un pas vers nous.

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-Non !

 

Je lui hurlais.

 

-C'est trop risqué, occupe toi des enfants !

 

Avant de m'éloigner, voyant ses yeux s'embuer, je lui lançais :

 

-Tami, je t'aime !

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Il me fallut bien la nuit pour tester toutes les pistes que j'avais eut jusque ce moment, en vain. A deux reprises, je crus voir l'état de mon fils s'améliorer : Sa fièvre et ses tremblements jouaient à la montagne russe. Au petit matin, je fouillais tous mes registres, recherchaient toutes les hypothèses possibles : Comment vaincre cette maladie ? Où se situait le virus ? De quoi était-il venu ? Et surtout : Que craignait-il ?

 

Je consultais ma montre. Morwick, le « tueur silencieux », tuait en 24 heures... Il m'en restait sept, au mieux. Sept heures pour sauver mon fils...

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Il fallait reprendre les bases. 

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« Morwick », sauf les chercheurs, tout le monde l'appelait par des surnoms : Le Virus, Le Tueur Silencieux, La Mort... Mais Morwick, ce nom lui avait été donné par un médecin qui n'avait pas su reconnaître la pathologie de son patient : Adam Morwick. Adam. Morwick.

J'avais des informations à son sujet, des pistes déjà suivies des millions de fois, mais c'était mon seul espoir. 

Adam était un fermier de Twinbrook, le bassin du virus. Il était aussi un sportif. Un basketteur. C'est pour ça que la thèse de l'asthme et autres problèmes respiratoires avaient étés éliminés assez vite : On s'en serait déjà rendu compte, il n'en serait pas mort. On a pensé que celui-ci venait des animaux de sa ferme, comme beaucoup de virus, mais ces bestiaux se portaient bien et était négatifs à tous nos tests. On a cherché toutes les possibles raisons de l'infection : l'eau, la nourriture, la poussière... N'importe quoi, issue de son domicile, sa voiture, son lieu de travail, le gymnase où il s'entraînait, tout. Alors quelle était la source du virus ?

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Nolan remuait, derrière moi. Lentement, il revenait à lui et à sa peine. Je me déplaçais pour lui caresser la tête. Ce que j'aurais voulu l'embrasser, le prendre dans mes bras. Je comprenais la douleur de tous ses parents dont j'avais interdit d'embrasser les enfants mourants... Il me restait 6 heures.

 

Alors, si nous ne trouvions rien en suivant la piste de Adam, peut-être devrions nous suivre celle de sa ville ? 

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Twinbrook n'était pas connu comme le berceau de la maladie pour rien : C'est là que vivait Adam, ainsi que les trois malades qui suivirent (des proches d'Adam), mais c'est aussi là que les premières mutations se firent. Jusque la souche qui avait tuée ma sœur (différente de celle de ma mère), toutes les souches étaient originaire de là bas... Mais après, les mutations avaient eut lieux partout dans le monde. Le virus s'adaptait, réagissait, comme un mauvais virus de grippe, différent à chaque fois qu'il frappe. Les vagues d'attaques avaient été de plus en plus violentes. Le virus avait prit son indépendance. Mais Twinbrook... Pourquoi tout avait-il démarré à Twinbrook ? Et pourquoi le virus avait-il touché Adam ? En désespoir de cause, j'ouvrais maps et observait la lointaine Twinbrook. Là, dans les marécages, se trouvait la ferme de Adam. J'avais déjà entendu parler de cette ville... pourquoi ? Les yeux sur l'écran, la tête dans les mains. Réfléchit, Yael, réfléchit... Tu sais, tu sens qu'il y a autre chose, alors pourquoi tu ne trouves pas ?

 

5 Heures. Nolan gémit. Du revers de la main je chasses tout les papiers du bureaux d'un excès de rage. Bon Dieu, est-ce que je ne suis pas foutue de sauver mon enfant ?

 

Ma grand mère ! C'est elle qui m'en parlait ! Roxanne ! Elle nous parlait de sa mère, à Alix et moi, après la mort de notre mère. Sa mère, mon arrière grand mère, s’appelait Emily. Enfin, l'une de ses deux mères. Peu importe. Le fait est qu'avant d'emménager à Bridgeport, elles vivaient à Twinbrook ! Mes arrières grands mères étaient des sorcières et leur nom est très renommé, parmi elles. Si je me souviens bien, c'est ma famille qui a été à l'initiative de leur protection, du bunker ! Le bunker de Twinbrook, bien sûr ! Ça n'a peut être pas de lien, mais c'est le seul paramètre non étudié dans la naissance du virus, et pour cause : Le bunker a été oublié ! Ou bien n'avait-il pas existé et il s'agissait d'une histoire inventée de toutes pièces? Non. J'ai besoins d'y croire.

Alors qu'y avait-il dans ce bunker ? Combien de temps avait-iels prévu d'y vivre ? De quoi avait-iels besoins ?

 

Il est 11 heures, j'attrape mon téléphone. Je sais que quelque part, j'ai accès au numéro du premier ministre, au cas où l'on trouverait une cure.

 

-Allô ?

 

J'entends, dans le téléphone. Je n'attends pas une seconde.

 

-Je suis le Dr. Yael Gacyle, chargé de la recherche sur le Virus Morwick. J'ai besoins d'accéder au listing des effets contenus dans un éventuel bunker dans les marais de Twinbrook. Vous avez sûrement ça, quelque part ! En particulier ce qui concernerait un laboratoire ou une unité scientifique, ou quoi que ce soit qui y ressemble. C'est urgent.

 

Quatre heures. Mes mains sont dans les cheveux de mon fils. Il est réveillé mais très mal en point. Il tousse et vomit, depuis la dernière heure. Mon ordinateur bipe enfin ! Le mail que j'attends tant est finalement arrivé. Je me précipite sur mon ordinateur et ouvre la pièce jointe. La liste fait au moins une demi centaine de page. Le bunker existe. Je me mets au boulot. Chaque seconde est primordiale.

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Trois heures. Ma montre vient de sonner une nouvelle heure. J'ai isolé un élément intéressant : parmi la liste de matériel médical, de médicament et de vaccins, je vois quelques cellules souches, stockées pour diverses raisons. Beaucoup d'expérimentations médicales y ont eut lieu, sans doute, en cinq ans, et je sais bien que tout n'a pas été bougé de suite. Combien de temps faut-il pour qu'une cellule souche de virus s'échappe d'un bunker fermé ? D'après moi, le temps qu'il a fallut de la fermeture du bunker à la contraction du virus par Adam, qui vivait littéralement au dessus du bunker. Je pense qu'il s'agit d'un virus muté de la tuberculose, les premières contagions semblent correspondre, mais la tuberculose se traite, par antibiotique.

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Deux heures. Cela fait un quart d'heure que j'ai administré les antibiotiques à Nolan. Il est calme. Son rythme cardiaque est élevé, mais stable. Sa respiration reste bruyante. Je suis partagé, guéri-t-il ou bien son corps n'est-il plus en état de lutter ?

 

Je continue mes recherches. La tuberculose me semble être l'échantillon à l'origine de Morwick. En fait, je pense que lorsque le bunker a été fouillé, ils ont modifié les paramètres de conservation des échantillons. C'était sûrement par accident, mais certains d'entre eux sont volatile ou ont mutés de façon à le devenir. Le système d'aération s'est chargé de le diffuser, et avec le temps, une brèche s'est sûrement faite dans la protection du bunker, et ce serait ainsi que Adam aurait été atteint. Dommage pour lui, le bunker avait été construit sous la ferme de sa famille.

 

Je regarde Nolan, et ses yeux pleins de larmes de fièvre.

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Il n'y a rien de plus que je puisse faire, à présent. Je n'ai plus le temps de lancer d'autres batteries de tests. C'est la fin. Quitte ou double. Nolan survit et nous sortons de cela doublement victorieux, ou bien je perds mon fils, une partie de mon cœur, de ma vie.

 

Et puis son cœur s’emballe. Je hurle ! S'il te plaît, Nolan, reste avec moi ! Je lui redonnes des antibiotiques et des calmants. Il n'y a rien de plus à faire. Je sers le petit corps de Nolan dans mes bras. S'il te plaît, Nolan, s'il te plaît !

 

Le bip strident des machines, le corps inanimé de l'enfant dans mes bras.

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J'ai échoué. Et mon fils est mort, à présent.

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Neal et Lana ont pleuré des nuits entières leur frère, Morgane, elle, s'est réfugiée dans le silence et ne trouvait plus le sommeil. Je ne la vis plus jamais rire comme avant. Quelque chose en elle s'était cassé. Moi non plus, je ne dormais plus. J'ai passé des nuits entières, avec elle, à pleurer, à s'occuper, à chasser de nos esprits le passé. A lui faire oublier ce frère, celui qui était la moitié d'elle même. Tamora nous tenait tou.te.s sur ses épaules si solide.

 

On dit que le temps guéri. Je ne suis pas d'accord. On garde toujours les cicatrices. On les cache ou on les rend belles, on les accepte, on les refoule. Mais elles sont en nous, ancrées sur notre corps. Ces cicatrices là sont celles de la mémoire. J'en ai trois. Ma mère. Ma sœur. Mon fils. Je n'ai pas laissé les deux premières m'abattre. Je ne dois pas laisser celle ci le faire, je n'ai pas pu les sauver, mais j'en sauverais d'autres, je le sais. C'est écrit.

 

J'ai commencé à travailler, encore plus dur qu'avant. Je sauverais mes enfants, je sauverais ceux d'autres.

 



 

...

 

 

Okey, je sais, je suis dure avec vous ! Désolée.

 

Sorry...

 

Ps: Ceci est la fin de la G9! Je vais maintenant faire une petite pause pour préparer la G10! Je suis un peu désolée de vous quitter, mais le rythme de la 10e génération va être exigeante, et je n'ai pas le temps de tenir un tel rythme, alors je m'arrêtes pour prendre de l'avance, et je reviens vers vous aussi vite que possible! A bientôt!

 

Je vous laisse avec un petit suspence... Faites vos suppositions, j'ai hâte de lire ça :3 

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PSbis: Le titre de ce chapitre pourrait aussi être un titre entier à la génération 10... Je vous expliquerais pourquoi si vous ne voyez pas... ;) (sometimes, my quotes or references are super super super... uncommon).

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Commentaires
K
Go acheter une machine à café
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O
LOL too bad I HATE coffee, then!
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O
désolée pour ton coeur <3 <br /> <br /> <br /> <br /> (PS: Trop heureuse de te recroiser par là :) ça faisait longtemps!)
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E
Pauvre petit Nolan :'( si jeune ... Au moins on sait d'où provient la maladie maintenant ! reste plus qu'a faire des recherches plus pousser pour trouver un antidote ! J'ai trop hâte d'avoir la suite !!
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C
POURQUOI EST CE QUE JE LE SENTAIS TELLEMENT VENIR ??<br /> <br /> <br /> <br /> C'est quand même horrible de se dire que la maladie vient du bunker qui a permis à ses ancêtres de survivre :O (ça me donne envie de relire tout le legacy aussi, pour voir si j'aurais pas loupé un truc >.<)<br /> <br /> <br /> <br /> WOW CETTE PHOTO DE G10<br /> <br /> C'est bien sombre ! On doit s'attendre à l'apocaslip ? xD
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