Are you someone out there who's a little bit like me?

Are you someone out there who's a little bit like me?

Jour 80 : Dimanche

Je n'ai quasiment pas dormi, cette nuit ! Il faut dire que j'étais malade hier, et Cory, Billie et Hayden avec moi ! C'est pour cela que je n'ai pas écrit. Mais je me suis rappelée qu'avant, quand Enola était petite, nous avions la force d'écrire un peu, encore, quand nous étions malade. Ce n'est plus le cas.

Et alors que Cory et moi nous en remettons enfin, c'est au tour de Valentin et Célian de tomber malade...

Je suis particulièrement inquiète pour Hayden. Cela fait 3 jours qu'elle est malade, elle semble ne pas réussir à s'en remettre ! J'espère de tout cœur qu'elle ira mieux demain ! En attendant, je ne peux pas la laisser dans cette état... Maintenant c'est une urgence, je dois réparer la radio et contacter des gens, on peut peut être encore nous aider !

Je venais de finir de manger quand on a toqué à la porte. Cory et moi avons échangé un regard. Je l'ai vu attraper un couteau dans la cuisine et me suivre alors que je m'approchais de la porte. J'ai ouvert en gardant mes distances. Quelle ne fut pas ma surprise en voyant la vieille dame que j'avais aperçue au loin, quelques jours plus tôt ! Cette même femme qui s'était faite arrêtée devant la Rhéa !

J'ai fait signe à Cory que tout allait bien, et je suis sortie, fermant la porte derrière moi. L'hiver était là, à présent. Le froid s'était emparé de la montagne. Je refoulais un frisson en saluant l'inconnue.

-Comment nous avez-vous... ?

-Je vous ai vue, la dernière fois. Vous êtes combien, à vivre ici ?

Sa gorge semblait douloureuse, comme quelqu'un qui n'avait pas parlé depuis très longtemps.

-Nous sommes six, à présent.

Elle écarquilla les yeux. Pendant un temps, nous avions même été huit à vivre ici. Mais Eden et Enola sont mort.es.

-Vous avez besoins de quelque chose, madame ?

Elle secoua la tête.

-Non, non, non... C'est moi qui vient vous proposer de l'aide ! Vous savez, j'ai eut de bonnes récoltes cette année, que je ne voudrais pas voir se perdre... Alors je propose du troc, si cela vous intéresse...

Elle m'indiqua son grand panier, posé au sol. Il avait du être si lourd à monter jusqu'ici !

-J'ai des fruits, des pommes, des oranges, et j'ai un petit générateur.

Je jetais un coup d’œil.

-Vous n'avez pas de légumes ?

-Non... Je suis désolée...

-Non, c'est... Attendez...

Je rentrais dans ma cabane y chercher l'objet de mes pensées et revint aussi vite que je le pu. Elle eut l'air surprise quand je lui donnais un sac rempli de tomates, de salades et trois truites posées sur le dessus.

-Notre jardin fonctionne bien, nous ne manquerons de rien cet hiver. Et mon fils est un bon pêcheur.

-Non, je ne veux pas accepter...

-S'il vous plaît.

Elle semblait hésiter.

-Alors prenez au moins le générateur.

Elle me tendit l'objet.

-Oh, non, je ne peux pas...

-Je vous assure, je n'en ai pas besoins. Prenez-le.

Pesant le pour et le contre, je réfléchis qu'il me serait plus qu'utile pour alimenter ma radio.

-D'accord. Mais dans ce cas, vous n'hésitez pas à venir si vous avez le moindre problème... N'importe quand, d'accord ?

Elle acquiesça et se tourna pour partir.

-Attendez !

-Oui ?

-J'avais juste une chose à vous demandez...

-Allez-y !

-J'étais là, le jour où iels vous on arrêtés. Qu'ont-iels fait de vous, après ?

A ma grande surprise, la vieille femme se mit à rire.

-Vous savez, j'ai été si souvent arrêtée que j'ignore de quand est-ce que vous parlez !

J'ouvris de grands yeux.

-Généralement, iels me mettaient dans leur camion, avec des coups s'il le fallait, iels me ramenaient chez moi et s'assuraient que je m'enfermais bien. Iels récupéraient toutes les provisions que j'avais sur moi en punition.

-C'est tout ?

Ma surprise la fit rire.

-Vous vous attendiez à quoi ?

-Je ne sais pas, à une prison ou autre chose...

-Oh, vous savez, iels avaient bien suffisamment de problèmes comme ça. Iels n'avaient pas le temps de gérer des prisonniers.

-C'est vrai.

Elle me fit un sourire pleins de gentillesse.

-Bonne journée...

-Lana ! Je m'appelle Lana.

-Bonne journée Lana.

-Rentrez bien.

Je la regardais partir. Elle marchait bien, malgré l'âge qu'elle paraissait avoir.

Je restais là, dehors, pendant quelques minutes, en veillant sur elle dans sa descente. Pourquoi prendre la peine d'aider des inconnu.es quand cela lui demandait temps d'efforts et la mettait tant en danger ? Était-ce par pure gentillesse ?

-Maman ?

Cory se tenait derrière moi. Je sursautais au son de sa voix.

-Oh, je ne t'avais pas entendu !

-Désolé. Tu n'as pas froid ?

Je secouais la tête.

-Je vais bien. Et les autres ?

Il haussa les épaules.

-Valentin s'est levé. Il est en train de manger un peu. Les autres dorment.

Comme d'habitude, le seul en état de se lever était Valentin.

-C'était qui ?

-Une dame que je croise de temps en temps. Elle nous a offert ce générateur.

-Whaou.

J’acquiesçais en me tournant vers le vide. En contre-bas, j'observais la femme marcher. D'autres silhouette s'ajoutaient bientôt à la sienne. Je fronçais les yeux, en vain, mais je voyais quand même que la pauvre dame se faisait attaquer.

-Cory ! Viens !

Je me mis à courir dans la descente. Il ne nous fallut que quelques petites minutes pour arriver au lieu de l'attaque. Le corps de la vieille dame gisait là, sans vie.

-Merde !

On arrivait trop tard. J'aurais du la raccompagner ! J'aurais pu la défendre !

Son panier était là, mais il avait été vidé par les voleur.ses qui lui avaient ôté la vie. 

Je me penchais à ses côtés, j'espérais qu'elle soit encore en vie, mais il n'en fut rien. Je me relevais.

-On fait quoi ?

Je regardais autour de nous. Le sol était trop dur, on ne pourrait pas l'enterrer.

-Il faudrait au moins l'éloigner du chemin. Les animaux s'occuperont de la faire disparaître.

C'était horrible, mais il n'y avait rien d'autre à faire.

-Cory, je vais veiller sur les autres, ce soir. Je ne vais pas chez les Agitateur.rices. Veux tu y aller pour moi ?

-Bien sûr. Et je m'occupe d'elle, aussi. Va voir les autres.

-Tu es sûr ? Je peux le faire, tu sais !

Il acquiesça.

-Merci chéri.

Je pris le chemin du retour seule car Cory parti dans la foulée. Je lui intimais d'être prudent, les voleur.ses étaient sûrement encore dans le coin. Il me jura de passer par les bois et d'être discret. J'étais inquiète mais je savais qu'il saurait être prudent. Après tout, c'était ce pour quoi je l'avais éduqué.

Lorsque j'atteignis la cabane, je me fis une liste mentale de ce que j'avais à faire : J'allais d'abord veiller chacun des malades, puis j'allais ré-assembler la radio avec ses nouvelles pièces. J'espérais de tout cœur pouvoir lancer un signal dès ce soir !

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J'adore les photos de ce chapitre, la lumière est belle je trouve!

Let's go back to my curent obsession: INTO THE UNKNOOOOOOOOOWN

"What do you want? 'Cause you've been keeping me awake
Are you here to distract me so I make a big mistake?
Or are you someone out there who's a little bit like me?
Who knows deep down I'm not where I'm meant to be?"

Comments

[Eviesims3]

Je suis de retour pour au moins commenter lol, Pauvre dame pas de chance :(

[pinssophie]

Oh la la... pauvre petite vieille... si gentille :-)

[kevin5913]

Oh la pauvre dame :(