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Le Legacy d'Olivia
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12 novembre 2019

Our last, lost chance

Our last, lost chance

Jour 47 : Mardi.

 

La nuit a été longue. Comme on manque de couchage, on dort chacun notre tour, et on occupe le reste de la nuit à divers activités.

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Pour ma part, je l'ai principalement occupée à penser au futur : à cet enfant que j'allais avoir, à mon petit ami avec qui je n'avais pas discuté depuis si longtemps, à notre futur.

Le soleil était à peine levé que j'ai décidé d'en finir avec mes pensées. J'avais besoins de courir, de sortir, et nous avions besoins de légumes à planter pour se nourrir. Hier soir, en observant la ville de haut, nous nous sommes rendus compte que les forces armées avaient apparemment déserté la ville. Etaient-iels mort.es à leur tour ? Qu'importe. C'est juste pour moi l'occasion parfaite d'aller courir en ville, de connaître notre environnement. J'ai laissé une note.

 

Screenshot-38

« Je reviendrais en début d'après-midi, xx Enola »

 

Et puis j'ai pris la route. Courir dehors, comme ça, c'est si agréable ! Je me sens libre comme jamais, et même si je ne remercierais jamais assez Lana d'avoir veillé sur moi, je lui en ai toujours un peu voulu de m'avoir gardée enfermée toutes ces années. Après tout, n'était-ce pas déjà une des raisons de ma fugue ?

Je rejoints en dix minutes un sentier qui serpente dans la montage, que je descends. Au bout de quelques minutes, c'est un paysage de forêt qui s'offre à moi. 

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Je sais que derrière celle-ci se trouve la ville, mais il faut quinze minutes encore au sentier pour devenir plat, et quinze nouvelles minutes pour que les arbres laisse place aux premiers poteaux électriques (ceux qui tiennent encore, en tout cas. En moins d'une heure, j'ai atteint la ville. Le sentier est devenue chemin de terre puis route de béton. Je me ralentie, essoufflée, mais continue en marchant. J'arrive bientôt aux premières maisons. Aucune d'entre elles n'ont de vergers. Je continue d'avancer et m'approche finalement d'un jardin où je peux apercevoir ce que je crois être un potager, hourra ! Je me faufile, après m'être assurée que la maison n'était pas habitée. 

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L'état du jardin me conforte dans cette idée, même le potager est laissé à l'abandon, mais par un quelconque miracle, quelques fruits et légumes ont survécus à cette négligence ! Je saute la barrière pour aller les cueillir.

Comme à présent je suis trop fatiguée pour courir le chemin du retour, il me faut quasiment trois heures pour rentrer.

 

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La pluie tombe à présent. Je m'arrête pour profiter de cet instant : l'eau, denrée rare à la Rhéa, pleut à présent sur nous à l'infinie. Comme une enfant, j'ai envie de rire et de tourner sous cette eau miraculeuse.

Je découvre en arrivant à la cabane que quelqu'un à installé un semblant de grill à l'extérieur, et qu'un feu tente de survivre à la pluie. Je profite de la chaleur douce qu'il dégage pour prendre une douche, puis je rentre dans la cabane. Je salue ma famille et j'attrape ma petite Billie :

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-Joyeux anniversaire mon amour ! Regarde ce que maman a ramené pour toi !

 

Du sac à dos que j'avais pris avec moi, je sors un petit jeu trouvé dans l'un des jardins visités. Je regarde ma fille s'en emparer et jouer avec un moment. Elle a hérité de mes cheveux noirs et dense et des yeux marrons-gris de son père. Elle a un regard vif, mais elle semble un peu bousculé par le nouveau décor. Elle s'y fera, comme nous tous. Quentyn est assis à table. Il mange, dos à moi. Derrière lui, je découvre une fresque champêtre qu'il a probablement dessinée. Je suis un peu rassurée de voir un dessin si optimiste et cela m'encourage à me joindre à lui.

 

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-Comment tu vas ?

 

Il acquiesce.

 

-Bien.

 

Inutile de tourner autour du pot. C'est quasiment visible à présent ! Puis je veux voir sa réaction !

 

-Je suis enceinte.

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Il fixe ses yeux dans les miens, étonné. J'attends patiemment qu'il ne se remette du choc. Il finit par enchaîner :

 

-De moi ?

-Idiot, de qui d'autre ?

 

Il a senti les ressentiments dans ma voix et à baissé les yeux.

 

-On ne va pas pouvoir tous vivre dans cette cabane. Rejoignons les Agitateur.rices !

-De ce que Lana en dit, iels sont déjà assez précaires là bas. Ce serait les mettre en difficulté que de les rejoindre.

 

Je soupirs alors qu'il continue.

 

-Mais je suis sûr qu'iels feront de leur mieux pour nous aider à survivre, le temps que l'on parvienne à remonter nos stocks de nourriture.

-Je vais faire pousser un potager.

 

Il paraît surpris.

 

-C'est bien.

-Quentyn...

 

J'hésite, mais j'ai son attention, alors je me lance :

 

-Toi et moi, ça ne marche pas.

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Il garde le regard fixe devant lui, sa tartine devant sa bouche, immobile. Ses cheveux roux semblaient châtains dans l'obscurité de la salle, mais ses yeux n'en ressortaient que plus clair. Je savais qu'il cherchait en lui ce qu'était notre relation, et je faisais la même chose. J'étais réaliste : Je ne l'aimais pas, pas comme ma sœur aimait Eden, pas comme quelqu'un aime cellui avec qui iel passera sa vie. Par ailleurs, à me forcer à être proche de Quentyn, j'aurais pu finir par le détester.

 

Mais j'avais envie de lui. Et cette sensation me troublait depuis toujours.

 

Comme il ne répondait pas et paraissait sans émotion, je décidais de continuer.

 

-Tu en penses quoi ?

-Je veux rester avec mes enfants.

 

J'ai eut un rictus d'un sourire ironique. Avait-il senti que j'aurais préféré qu'il parte ?

 

-Bien sûr.

 

Je me lève, décidée à aller planter mon jardin et surtout à quitter cette salle.

 

-Enola !

-Oui, Quentyn ?

 

Il baisse les yeux, n'osant trop soutenir mon regard.

 

-J'ai aimé être avec toi.

 

J'acquiesce lentement de la tête, ne sachant trop comment répondre. Je me détourne juste.

 



 

 

Dites bonjour à Olafur Arnalds, mon compositeur préféré et une de ses musiques dont le début est siiiiiii glauque et le reste siiiiiii beau!

"I remember it well
I asked you not to go
But all I heard was the screaming silence of the wind
And just like the wind will always blow through the leaves
I will always remember this
As our last lost chance"

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Commentaires
P
C'est bien, il y a un potager, ils pourront faire le leur grâce à la récolte.<br /> <br /> Ah mince, ils ne s'aiment pas, dommage.... ce n'était que physique :-( :-(
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E
C'est dommage pour Enola et Quentyn... Quentyn est très introvertie contrairement à Enola qui est plus tôt extravertie peut être pour ça que ça fonctionne pas ? Mais comme les opposés s'attirent ... J'espère que les bonnes nouvelles vont bientôt arriver !
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K
Tes chapitres sont de plus en plus gais dis-moi xD<br /> <br /> Par contre, j'avais pensé que la Rhéa avait été brûlée :o
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